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« Oh ! je voudrais que mes paroles fussent écrites,
Qu'elles fussent écrites dans un livre ; Je voudrais qu'avec un burin de fer et avec du plomb elles fussent pour toujours gravées dans le roc… Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le
dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable ; Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre ; Mon âme
languit d'attente au dedans de moi ». (JOB 19/23-27) Voici novembre,
mois d'automne, avec ses demi-teintes, ses brumes matinales, la rouille des dernières feuilles et sa petite pluie fine et persistante… Mois de
pieuses traditions, religieuses et patriotiques, ou plus simplement familiales. Temps des pieux pèlerinages aux tombes
à nouveau fleuries ; temps des défilés et discours commémoratifs, et des gerbes aux monuments aux morts. C'est le temps du souvenir, du retour en arrière, des hommages et des regrets envers les disparus, dont on
vénère la mémoire et dont on cherche les ombres. C'est le temps où les humains
saluent et défient en même temps celle que l'Ecriture appelle d'une part : «… Le Roi des épouvantements » « J'ai crié au sépulcre : | « C'est toi qui es mon père ! »
(Job 18/14); et d'autre part: « Le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort » (1 Corinthiens 15/27) : LA MORT ! La sinistre égalité qui atteint tous les hommes quel que soit leur rang ou leur pouvoir. L'ennemi redoutable qui effraye et finalement frappe sans merci, disloquant les familles unies, déchirant les cœurs, créant
d'irréparables vides… La Mort, contre laquelle l'homme n'a pas de pouvoir : « … pareil aux poissons qui sont pris au filet fatal, ou aux oiseaux qui sont pris au piège… »
(Ecclesiaste 9/12); adversaire implacable qu'ils redoutent et dont ils ne peuvent déceler les intentions, définir la nature, pénétrer le mystère.