(*) On lit, dans 2 Samuel. 23:1-7, une prophétie très remarquable du jugement des méchants, qui ne peuvent
être pris avec les mains de l’homme(v. 6), et de la beauté et de la bénédiction de la venue de Celui qui régnera en justice, et dont les bienfaits seront mis en regard de la fidélité qu’il met à
garder son alliance pendant notre état de misère.
1 Timothée. 4:1 : «L’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la
foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons, disant des mensonges par hypocrisie...»
On ne doit pas s’attendre au progrès universel de l’Évangile proprement dit ; il pourra y en avoir, et il y en aura
certainement autant qu’il sera nécessaire pour le rassemblement des membres de la famille de Dieu; mais ce que nous devons attendre, c’est ce qui est renfermé dans ces paroles comme tableau des derniers temps : Il y en a qui «apostasieront de la foi» (comparer. 2
Pierre 2:1-3). «Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ...».
2 Timothée. 3:1-5 : Est-ce que nous devons nous en tenir à ce que disent les hommes ? Non, mais à ce que dit Dieu. Voyez le langage
que tient Jérémie à Hanania (Jérémie. 28:6 et suivants.). On nous répondra que la connaissance de l’Éternel remplira la terre comme les eaux le fond de la mer. Je crois sans doute que la
connaissance de l’Éternel remplira la terre, mais ce n’est pas là la question ; la question est : Comment celas’accomplira-t-il ? Je réponds : Par des jugements de Dieu. «Lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la
justice».
Revenons à notre passage : «Les hommes seront égoïstes ...». Ce ne sont pas les païens, ce sont les chrétiens, les chrétiens de nom ; car il est dit : «ayant la forme de la piété, mais en
ayant renié la puissance». Les caractères qu’indique l’apôtre comme appartenant à ceux qui professent le christianisme sont les mêmes que ceux des païens, tels qu’ils sont
dépeints, dans le plus bas degré de leur avilissement, au commencement de l’épître aux Romains, et à peu près dans les mêmes termes. Et il est ajouté concernant ces hommes des derniers
temps : Ils «iront de mal en pis».
Nous voyons la même attente du mal en 2 Tim. 4:1-4 : «Je t’en adjuredevant Dieu»,
etc.
Une chose à remarquer c’est que l’ivraie était déjà semée du vivant même des apôtres ce qui est
très heureux pour nous. Si cela était arrivé plus tard, nous n’aurions pas eu le témoignage de la Parole à cet égard pour nous en avertir, nous diriger quand ces événements fâcheux
seraient arrivés, et pour nous communiquer la parfaite lumière de Dieu sur cet état de choses.
1 Pierre 4:17 : «Car le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu». Comparez ces paroles avec Actes
20:28-31 : «Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise
par le sang de son propre Fils. Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui
annonceront des doctrines perverses pour attirer les disciples après eux».
Ces choses commencèrent du vivant des apôtres.
1 Jean 2:18. On voit par ce passage que «les derniers temps» signifient non pas le temps de Jésus Christ, mais le temps de l’Antichrist. Il
y avait des précurseurs du grand Antichrist. Ce qui caractérise les derniers temps, ce
2 Timothée. 3:1-5 : Est-ce que nous devons nous en tenir à ce que disent les hommes ? Non, mais à ce que dit Dieu. Voyez le langage
que tient Jérémie à Hanania (Jérémie. 28:6 et suivants.). On nous répondra que la connaissance de l’Éternel remplira la terre comme les eaux le fond de la mer. Je crois sans doute que la
connaissance de l’Éternel remplira la terre, mais ce n’est pas là la question ; la question est : Comment celas’accomplira-t-il ? Je réponds : Par des jugements de Dieu. «Lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice».
1 Jean 2:18. On voit par ce passage que «les derniers temps» signifient non pas le temps de Jésus Christ, mais le temps de l’Antichrist. Il
y avait des précurseurs du grand Antichrist. Ce qui caractérise les derniers temps, ce
esprits : l’apostasie naturelle, l’apostasie ecclésiastique, la révolte ouverte, sur laquelle tombera le jugement. Nous voyons
premièrement le caractère de Caïn : apostasie de la nature, haine, injustice ; deuxièmement, le caractère de Balaam : enseignement de mauvaises choses pour une récompense ; c’est une
apostasie ecclésiastique ; et troisièmement, le caractère de Coré, c’est-à-dire de celui qui s’est élevé contre les droits de la sacrificature et de la royauté, la
royauté de Christ dans les types de Moïse et d’Aaron.
Le
chrétien doit chercher à connaître non seulement le salut qui est en Christ, mais aussi tous les fruits de ce salut. Il doit non seulement s’assurer qu’il est dans la maison de son Père, mais encore
jouir des privilèges de la maison.
(2 Pierre 1:3-4). « Par sa puissance, en effet, Dieu nous a donné tout ce qu'il faut pour vivre dans l'attachement au Seigneur, en nous faisant
connaître celui qui nous a appelés par la manifestation de sa propre gloire et l'intervention de sa force. 4 Ainsi, nous bénéficions des dons infiniment précieux que Dieu nous avait promis. Il a
voulu, par ces dons, vous rendre conformes à ce que Dieu est, vous qui avez fui la corruption que les mauvais désirs font régner dans ce monde. » (D'autres comprennent :
vous faire vivre en communion avec lui).
Dans
la gloire de Christ et de l’Église, Dieu nous donnant un avenir que lui-même a rempli de ses
desseins, l’étude de cette précieuse vérité vient remplir nos pensées de la manière la plus utile ; et c’est sûrement un des buts qu’il s’est
proposés en nous dispensant la prophétie, laquelle, nous révélant ses intentions, nous fait, en qualité d’amis (Jean 15:15 ; Éphésiens. 1:9), participer aux pensées qui l’occupent. Il ne pouvait nous donner un plus tendre gage de son amour et de sa confiance (Genèse. 18:17), ni
rien qui eût pour nos âmes une efficace plus sanctifiante. En effet, si c’est par le but qu’ils poursuivent que les hommes sont caractérisés, notre conduite dans le présent se ressentira de l’avenir
qui fait notre espérance ; elle en portera nécessairement le reflet et la couleur. Ceux qui n’ambitionnent que dignités, ceux qui ne rêvent que richesses, ceuxqui n’attendent leur bonheur que des plaisirs du monde, agissent chacun selon ce qui est dans
son cœur ; leur vie respective est réglée par les objets qu’ils
affectionnent. Il en est de même de l’Église. Si les fidèles comprenaient leur vocation, qui est de participer à une gloire à venir toute céleste,
qu’arriverait-il ? Ils vivraient ici-bas comme des étrangers et des voyageurs. En
connaissant les prophéties qui regardent cette terre, ils comprendraient mieux la nature des promesses faites aux Juifs, les distingueraient de celles qui nous concernent, nous chrétiens ; ils jugeraient l’esprit du
siècle, et s’affranchiraient de préoccupations humaines, et de soucis toujours funestes à la vie
chrétienne ; ils apprendraient à s’appuyer sur Celui qui a tout réglé, qui connaît l’issue des choses dès
le commencement, et à se livrer tout ensemble à l’espérance qui leur a été donnée, et à l’observation des devoirs qui en découlent.
On
prétend que le véritable usage à faire des prophéties est de montrer la divinité de la Bible par celles qui sont déjà accomplies. C’est bien un des usages qu’on en peut faire, mais ce n’est pas là le but spécial pour lequel elles ont été
délivrées. Elles sont données, non au monde, mais à l’Église, pour lui communiquer les pensées de Dieu, et lui servir de guide et de flambeau avant l’arrivée des
événements qu’elles annoncent, ou durant le cours de ces événements. Que dirait-on d’un homme qui n’emploierait toutes les confidences d’un tendre ami que pour se convaincre plus tard qu’il a
dit la vérité ? Hélas ! Où en sommes-nous ? Avons-nous à ce point perdu le sentiment de nos privilèges et de la bonté de Dieu ? N’y a-t-il donc rien pour l’Église
dans toutes ces saintes révélations ? Car, certes, l’Église n’en est pas à se demander si Dieu, son céleste ami, a dit la vérité.
Mais
il y a plus : la plupart des prophéties, et, dans un certain sens, on peut dire toutes les prophéties, s’accomplissent à l’expiration de l’économie qui nous concerne ; or, à cette
époque, il sera trop tard pour être convaincu de leur vérité, ou pour les employer à en convaincre autrui : le jugement éclatant qui tombera sur ceux qui en doutent, en sera la démonstration assez
évidente. Je
Prends un exemple dans les prédictions du Seigneur. À quoi bon l’avertissement qu’il avait donné à ses disciples de s’enfuir dans telle ou telle circonstance, s’ils n’avaient
point compris ce qu’il disait, ni cru d’avance à la vérité de sa parole ? C’était précisément cette connaissance et cette foi qui les distinguaient de tous leurs compatriotes
incrédules. Il en est de même de l’Église : les jugements de Dieu vont frapper les nations ; l’Église en est avertie ; grâce à l’enseignement du Saint Esprit, elle le comprend,
le croit, et échappe aux malheurs qui doivent arriver.
Hélas ! Ce qui rassemblera le monde, ce n’est pas l’Évangile, c’est le mal.
«Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et dela bouche du faux prophète, trois esprits immondes
...», etc. (Apoc. 16:13, 14). On peut discuter pour décider à quoi les traits de ces trois esprits impurs s’appliquent, mais on est sûr
que ce n’est pas à l’Évangile, mais au mal.
Mais, nous dira-t-on, on voit que la puissance temporelle de la chrétienté corrompue a disparu par le
jugement, et l’on prétend que la destruction de son influence donnera place à l’Évangile. Or l’Esprit dit : «Les dix cornes (rois) que tu as vues et la Bête (empire romain), celles-ci
haïront la prostituée (puissance ecclésiastique) et la rendront déserte et nue, et
Mangeront sa chair et la brûleront au feu ; car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter sa
pensée, et d’exécuter une seule et même pensée, et de donner leur royaume à la Bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies» (Apocalypse. 17:16, 17). Voilà ce que
les chrétiens désireraient, la destruction de l’influence de la prostituée sur le monde. Mais, sa puissance extérieure serait-elle détruite, les royaumes seront-ils donnés à Jésus
Christ ? Au contraire, les rois donneront leur puissance à la Bête.Longtemps la
prostituée a dominé la Bête ; à la fin, sa domination et ses richesses lui seront ôtées, mais seulement pour que les dix cornes donnentleur puissance à la Bête, que toute incertitude soit dissipée, et que sa volonté et son caractère blasphématoire soient pleinement manifestés dans sa dernière apostasie. C’est la
puissance de corruption et de séduction qui cédera le pas à la puissance de rébellion ouverte contre Dieu.
2 Thessaloniciens. 2:3-12 : «Ce jour-là ne viendra pas que l’apostasie ne soit arrivée
auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé
Dieu».
Voilà ce qui doit arriver avant que le jour du Seigneur vienne. Il faut prendre les choses comme la parole de Dieu
les dit. Les chrétiens, ayant vu dans l’Écriture la promesse que la terre doit être remplie de la connaissance de l’Éternel, ont dit : «Eh bien, nous l’en remplirons» ; tandis que,
dans l’Écriture, cet événement est attribué à la gloire du Christ.
Le souffle de sa bouche, par lequel le
Seigneur détruira l’inique, n’est pas l’Évangile, mais la force et la puissance de Christ en jugement. Voyez Ésaïe. 11:4 : «Par le souffle de ses lèvres il fera mourir le
méchant» ; Ésaïe. 30:33 : «Le souffle de l’Éternel» allume le jugement.
Nous verrons que cet Antichrist réunira les caractères de la méchanceté qui ont paru dès le
commencement. Premièrement, l’homme en Eden a voulu faire sa propre volonté ; deuxièmement, s’exalter comme Dieu ; troisièmement, il s’est mis sous la conduite de Satan. Eh bien, ce sont les
trois choses que nous verrons se reproduire dans l’Antichrist ; toute l’énergie de l’homme s’exaltant contre Dieu. C’est là ce qui se produira à la fin sous la dernière forme de
l’empire romain, ou quatrième Bête. C’est le fruit mûri du cœur humain, qui est lui-même un Antichrist.
Vous savez qu’il y a eu trois Bêtes successives : l’empire de Babylone, puis l’empire des Perses, puis
l’empire des Grecs, ou d’Alexandre spécialement, et qu’une quatrième est l’empire romain. Mais ce dernier a un caractère tout à fait à part.
Au commencement, ou plutôt avant le commencement de ces quatre monarchies, vous savez que le trône de Dieu sur la terre
était à Jérusalem. Au-dessus de l’arche où était sa loi, dans son temple, l’Éternel manifestait sa présence d’une manière sensible. Eh bien, au commencement de la
période actuelle, qui est celle des gentils, le trône de l’Éternel a été ôté de Jérusalem. Vous trouvez cela décrit très clairement dans les chapitres 1-11
Du prophète Ézéchiel. La gloire de l’Éternel que le prophète avait vue
près du fleuve Kébar, au premier chapitre, il la voit partir de Jérusalem au onzième ; de la maison, 10:18, 19 ; de la ville, 11:23. C’est un fait très remarquable que la gloire de
l’Éternel a quitté son trône terrestre. De plus, au même instant, cette puissance terrestre a été transférée de Jérusalem aux gentils (gouvernement des hommes) ; c’est ce
que nous voyons dans Daniel 2:36-38 : «C’est là le songe, et nous en dirons l’interprétation devant le roi. Toi, ô roi, tu es le roi des rois, auquel le Dieu des cieux a donné le royaume, la
puissance, et la force, et la gloire ...».
Vous voyez que, par la destruction du dernier roi des Juifs, la domination humaine a passé aux gentils dans la personne de
Nébucadnetsar. Ce roi a commencé par établir la fausse religion par la force ; il a fait une statue pour que tout le monde l’adorât, et il s’est enorgueilli ; et voilà pourquoi il a
été comme une bête pendant sept ans ; c’est-à-dire qu’au lieu de se tenir comme un homme humblement devant Dieu, comme devant Celui qui lui avait donné la puissance, d’un côté il
s’est exalté lui-même, et, de l’autre, il s’est mis à ravager le monde pour satisfaire sa volonté.
Omettant la deuxième et les troisièmes monarchies, qui n’ont pas pour nous en ce moment une importance aussi directe,
et poursuivant le caractère de
La quatrième, nous y rencontrons certains traits dignes de remarque. Les Juifs sont dans un état de captivité depuis
Nébucadnetsar jusqu’à ce jour. Il est bien vrai qu’il y a eu un retour de ce peuple de la captivité, mais sans qu’il ait cessé d’être sous la puissance des gentils ; le trône de
Dieu n’a nullement été rétabli, et, si Dieu a permis que les Juifs rentrassent momentanément dans leur pays, c’est qu’il a voulu faire paraître son Fils au commencement de la quatrième
monarchie. Et, en effet, c’est au moment où la quatrième monarchie, sous sa forme impériale, était devenue la puissance universelle, c’est justement alors que le Fils de Dieu, de droit Roi des Juifs et des
gentils, leur a été présenté. Et qu’ont-ils fait ? Ils l’ontcrucifié. Les grands sacrificateurs. Qui étaient les
représentants de la religion de la terre, selon Dieu, et Ponce Pilate, celui de la puissance
Terrestre, se sont unis pour rejeter et mettre à mort le Fils de Dieu. Voilà la quatrième monarchie coupable
d’avoir rejeté les droits du Messie. Les Juifs, comme nous le verrons plus en détail dans un autre article, sont mis de côté, et alors a lieu l’appel de l’Église pour les lieux célestes.
Mais, quant à ce qui regarde l’état de l’Église sur la terre, nous l’avons vue altérée par la semence du Malin, et l’apostasie qui en résulte ; nous avons vu ensuite que la
corruption de la chrétienté fera place à une révolte plus ouverte et plus prononcée de la Bête elle-même, c’est-à-dire de cette mêmequatrième monarchie, sous une nouvelle et dernière forme encore à venir. C’est ce qui donnera lieu à son jugement (Dan. 7:9-11, 13, 14) : «Je vis jusqu’à ce que
les trônes furent placés (*), et que l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine pure ; son
trône était des flammes de feu ; les roues du trône, un feu brûlant. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et des myriades de myriades se tenaient devant lui. Le jugement
s’assit, et les livres furent ouverts. Je vis alors, à cause de la voix des grandes paroles que la corne proférait, je vis jusqu’à ce que la Bête fut tuée ; et son corps fut détruit et elle
fut livrée pour être brûlée au feu». Versets 13 et 14 : «Je voyais dans les visions de la nuit, et voici, quelqu’un comme un fils d’homme vint avec les nuées des cieux, et il
avança jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. Et on lui donna la domination, et l’honneur, et la royauté, pour que tous les peuples, les peuplades et les langues, le servissent. Sa domination
est une domination éternelle, qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas détruit».