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bandu2 : menu_arrow.gif Artikatik: Trois regards sur le Nom de Jésus. (J.M) - 23/09/2009 08:47

 

Trois regards sur le nom de Jésus

DANS LA TRADITION DOMINICAINE, LE 3 JANVIER célèbre le Saint Nom de Jésus. Je voudrais ici donner quelques notes pour éclairer, à la lumière de l’Ancien Testament, le nom même de Jésus. Ce nom a une histoire très ancienne.

Voici donc trois jalons parmi d’autres dans l’Ancien Testament. Puisse le lecteur aller lire les textes de la Genèse, de l’Exode et de Josué auxquels je ferai allusion. Que Dieu envoie son fils, comme nous l’avons fêté à Noël, et que ce fils reçoive le nom de Jésus ne sont pas des faits qui se produiraient brutalement et qu’il faudrait croire sans chercher à comprendre. Depuis le commencement du monde, Dieu a de la suite dans les idées ; le fils de Dieu venu dans la chair, le fils qui se nomme "Dieu Sauve" : tel est depuis toujours "le dessein de Celui qui accomplit tout selon la décision de sa volonté" (Ephésiens 1, 11).

Exode 3 : "Je suis" est "Je suis avec toi". La place du Fils dans le Nom

Dans l’Exode, le nom de Dieu est révélé en référence à celui qui le reçoit. Avant de révéler au buisson ardent "JE SUIS QUI JE SUIS" (ou "je serai qui je serai". Exode 3, 14 ; en hébreu :’éheyéh ’asher ’éheyéh ), Dieu dit à Moïse : "Je suis/serai avec toi (Exode 3, 12 : ’éheyéh ‘imakh). Et un peu plus loin, Dieu dit à Moïse de se présenter aux siens avec cette garantie : "YaHWéH (…) m'a envoyé vers vous" (Exode 3, 15).

Le dévoilement du nom divin n’exprime pas une transcendance comprise comme séparation radicale d'avec l'humain à qui ce nom est dévoilé. Le nom de Dieu comporte au contraire la référence à l’homme qui en reçoit la révélation. Dieu ne se contente pas de rassurer Moïse ("Je serai avec toi") avant de révéler son nom. "Avec toi" est déjà lieu de révélation : "JE SUIS" est le Dieu qui est "avec moi".

Et ce "moi" qui participe de la définition du Nom délimite une place qui est à penser. C'est ce que j'appellerais la Place du Fils. Moïse est présenté en position de fils devant Dieu qui sauve sa vie (Exode 4, 19 ; voir aussi depuis sa naissance : Exode 2) ; il est chargé par Dieu de désigner devant Pharaon le peuple d'Israël comme "fils aîné de Dieu" (révélation d'Israël comme fils de Dieu : Exode 4, 22). Le nom de Dieu, le nom de Moïse comme fils sauvé des eaux (Exode 2, 5-10), le nom d’Israël comme Fils aîné de Dieu (Exode 4, 22) sont inséparables.

Dans l’évangile de Jean, Jésus parle ainsi de lui : "Je ne suis pas seul, mais (il y a) moi et Celui qui m'a envoyé (le Père)" (Jean 8, 16 ; cf Exode 3, 15) ; "Celui qui m'a envoyé est avec moi" (Jean 8, 29) ; "le Père est avec moi" (Jean 16, 32). On trouve l'expression déjà en Jean 3, 2.

Le nom de Jésus / Josué dans l'Ancien Testament : Josué 5, 9

Rappelons tout d’abord que le nom Jésus est l’adaptation en grec, puis en latin, du nom Josué (Yehoshua), qui signifie "YaHWéH sauve"). Josué est le successeur de Moïse qui avait servi et secondé Moïse de son vivant.

"YaHWéH dit à Josué : “Aujourd'hui j'ai roulé (verbe hébreu galal) de dessus vous la honte d'Égypte". Aussi a-t-on appelé ce lieu du nom de Guilgal (gilgal) jusqu'à ce jour" (Josué 5, 9).

Josué vient de faire entrer le peuple dans le pays ; le lieu d'arrivée, le premier endroit de la terre Promise où le peuple aborde et séjourne, est le Guilgal. La première Pâques y a été célébrée et la circoncision de tous les hommes y a été accomplie. La "honte" était d'avoir subi la domination d’un peuple étranger et aussi d'avoir oublié de pratiquer la circoncision depuis la sortie d'Égypte. La honte pesait comme une énorme pierre oppressante qu'il fallut un jour faire rouler.

Josué / Jésus a donc fait aborder son peuple au lieu où Dieu roule la honte. On se reportera dans les évangiles au nom Golgotha (Matthieu 27, 33 ; Marc 15, 22 ; Jean 19, 17). Le nom est traduit par "Lieu du crâne" (voir en plus : Luc 23, 33). Le crâne en hébreu se dit gulgulet (d’où le nom Golgotha). Il vient aussi de la racine galal, "rouler" et appartient donc à la famille de Guilgal, le lieu où Dieu a "roulé" la honte. Le crâne en hébreu est en effet conçu comme une pierre arrondie, qui pourrait rouler comme une boule. Il s'agit du lieu où Jésus fera l'expérience de la pierre roulée : celle du tombeau au sujet de laquelle les femmes se demandent au matin de Pâques : "Qui nous roulera la pierre ?" (Marc 16, 3-4).

Le nom (Josué / Jésus) est donc apparié dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau avec deux noms de lieux : Guilgal et Golgotha ; chacun de ces endroits est en relation avec l’expérience de la pierre que Dieu fait rouler. L'expérience de la pierre roulée est, notons-le au passage, omniprésente dans le livre de Josué (cf Josué 3-4 ; 8 ; 10 ; 24, 26-27). Josué et Jésus font entrer leur peuple dans une terre nouvelle, un Royaume nouveau.

Un premier "Jésus" dans la Genèse ?

Le chapitre 46 de la Genèse donne la liste des enfants de chacun des douze fils de Jacob qui fondent les douze tribus d’Israël. Voici le verset concernant Asher (fils de Jacob et de la servante de Léa) : "Et les fils d'Asher : Yimnah, Yishwah1, Yishwi, Beria et Sérah, leur sœur" (Genèse 46, 17) .

Ces généalogies sont répétées en Nombres 26. Dans le verset parallèle concernant les enfants d’Asher, ne figurent plus que trois fils : Yimnah, Yishwi, Beria. Première particularité : Yishwah a disparu. Seconde particularité : bien qu'il s'agisse ici de recenser les hommes âgés de plus de vingt ans, aptes au combat, une femme est ajoutée : "La fille d'Asher se nommait Sérah" (Nombres 26, 44).

Dans un article documenté2, M. Remaud mène l'enquête : "La tradition juive ancienne a fait de Sérah la mémoire vivante d'Israël et la dépositaire de plusieurs secrets liés à la sortie d'Égypte. Mais elle apparaît dans d'autres contextes : c'est elle, déjà, qui avait révélé à Jacob que Joseph était encore en vie, alors qu’on le suppose mort (cf la fin de Genèse 37); on la retrouve encore au temps de David, et certaines sources disent même qu'elle est entrée au jardin d'Éden sans goûter la mort".

Sérah sait que les enfants ne sont pas morts ou bien qu'ils naîtront un jour pour sauver le peuple. Parmi bien des éléments relatifs aux traditions merveilleuses concernant Sérah, retenons ceci : elle est liée à Joseph, le fils que Jacob croyait perdu. Elle informe le vieux Jacob que son fils, en dépit des apparences, n'est pas mort et sera retrouvé. Toujours selon des légendes juives antiques, quand Joseph atteint le terme de sa vie (Genèse 50, 24-26), Sérah est celle qui sait que cette mort contient la promesse d'un avènement ultérieur : un autre fils, Moïse, naîtra qui fera sortir le peuple d'Égypte3. "Ils sont sept, lit-on dans un écrit juif ancien, les Abot de rabbi Nathan, qui ont embrassé l'histoire du monde : Adam a vu Mathusalem, Mathusalem a vu Sem, Sem a vu Jacob, Jacob a vu Sérah, Sérah a vu Ahiyya, Ahiyya a vu Élie, et Élie vit et demeure jusqu'à ce que vienne le messie"4.

Relisons Luc 2, 36-38 : Anne de la tribu d'Asher. On se demande pourquoi figure ici une représentante de cette tribu dont on ne parle presque plus depuis fort longtemps. Notons aussi l'ambiance liée à Asher qui baigne la naissance de Jésus : il est fils de la servante (Luc 1, 38 et 48) comme ce fut le cas pour Asher (né de Zilpa, servante de Léa : Genèse 30, 12). Asher fut accueilli par ce mot de sa mère adoptive, Léa : "Toutes les filles me diront bienheureuse" (Genèse 30, 13). L'expression est reprise dans le Magnificat (Luc 1, 48). Le verbe "dire bienheureux" vaut en Genèse 30 le nom d'Asher (qui signifie en hébreu "Bienheureux") ; c’est donc ce mot que l’on retrouve dans les paroles de Marie, mais avant cela dans la salutation d'Élisabeth (Luc 1, 45).

Asher et son "Jésus" perdu se retrouveraient dans le récit de Luc 1-2 qui évoque les naissances de Jésus et de Jean au moyen de toutes les naissances dont la Genèse fait mention5. Anne de la tribu d'Asher serait une nouvelle Sérah, fille d'Asher, à la recherche d'un enfant perdu, le Iesoua de Genèse 26, dont le nom est "oublié" en Nombres 26.

Comme le dira encore l’évangile de Luc, le fils perdu est retrouvé, le fils défunt est revenu à la vie (cf Luc 15, 32). Depuis les origines, c’est ce mystère du Fils vivant dans la chair que la Bible traque et révèle. Jésus, "Dieu Sauve".

 

 

1. Ce nom serait la plus simple expression orthographique de Jésus.

2. M. Remaud, "Prophétesse et fille d'Asher", Cahiers Ratisbonne 1, 1996, pp. 31-46. Voir aussi M. Wilcox, "Luke 2, 36-38, 'Anna Bat Phanuel, of the Tribe of Asher, a Prophetess'.
A Study of Midrash in Material special to Luke", The Four Gospels, Festschrift Neirynk, Leuven, 1992, pp. 1571-1579.


3. Selon le texte biblique, Joseph dit par deux fois à ses frères en mourant : « Dieu ne manquera pas de vous visiter » (Genèse 50, 24-25), littéralement : « visiter, il vous visitera ». Le verbe visiter est donc deux fois mentionné dans l’expression deux fois dite par Joseph ; on a donc quatre fois le verbe visiter. Or, c’est le verbe qui a servi à annoncer le fils impossible, Isaac, né à Sara et à Abraham dans leur extrême vieillesse : « Dieu visita Sara (…) Sara conçut et enfanta un fils » Genèse 21, 1-2). La tradition juive a donc compris que l’insistant usage par Joseph mourant du verbe « visiter » signalait la naissance d’un fils à venir. Comment Dieu visite-t-il son peuple ? En suscitant un fils qui le sauvera (Moïse, selon cette même tradition, qui fera sortir le peuple d’Egypte).


4. Cité par M. Remaud dans l’article mentionné, p. 40.


5. Jésus comme nom du fils qui récapitule les fils : Iesoua, fils d’Asher, mais aussi Asher lui-même (le Bienheureux qui fait que sa mère sera dite bienheureuse). De plus, les naissances de Jean et Jésus en Luc 1-2 reprennent les naissances d'Ismaël et d'Isaac (fils du vieux couple, fils de la servante), celles de Jacob et Ésaü (l'homme du désert et le fils qui reste avec sa mère) et bien d’autres encore.

Pasteur Josué Matthieu

 

 

bandu2 : menu_arrow.gif Artikatik: Le serviteur et le peuple de Dieu. (Pasteur Josué Matthieu) - 23/09/2009 08:44

 

Le serviteur et le peuple de Dieu

JÉSUS EN SA PASSION : LES PREMIÈRES GÉNÉRATIONS de Chrétiens ont reconnu en lui le serviteur souffrant dont parle le prophète Isaïe (première lecture de ce jour : Isaïe 52, 13-53, 12) : méprisé, humilié, portant cependant les péchés de tous. Les paroles d'Isaïe sont en attente de Jésus et Jésus leur correspond enfin. Il donne aussi leur sens à tous les serviteurs souffrants dont l'histoire n'a pas retenu les noms. Il récapitule en sa personne les serviteurs qui le connaissent et ceux qui ne le connaissent pas explicitement.

Depuis toujours, dans un monde livré aux jeux du pouvoir, de l'avoir, du savoir (bref, à tout ce que le serpent propose depuis le début : Genèse 3), il y a des hommes et des femmes qui vivent autrement. Ce n'est pas qu'ils fassent moins d'erreurs que les autres ou soient plus doués. Mais ils savent que la vie vient de plus loin que nous. Ils savent que les personnes ne sont pas des articles de supermarché qu'on utilise tant qu'on en a besoin et qu'on jette quand ils ne paraissent plus utiles. Ils savent qu'une personne est une réalité sacrée, ils ne voudraient pour rien au monde dominer quelqu'un d'autre, empiéter sur sa vie, lui faire violence.

Ces gens-là, ce sont des serviteurs : ils servent la vie qui vient de plus loin que nous. Ils ne mettent pas la main sur les autres. Ils ne se prennent jamais pour le centre du monde : ils savent qu'il y a d'autres personnes autour d'eux dont la vie importe. Ils réagissent vivement dès que la vie est bafouée, dès qu'une personne est humiliée. La honte infligée à un être humain leur est un tourment : alors ils se font entendre et ils risquent gros.

Leurs manières de faire finit par les rendre bizarres, suspects, à bien des gens de leur entourage. Il est vrai que, quand on voit ce que ces serviteurs font, cela paraît souvent fou, déplacé pour les gens convenables. Souvenons-nous de Marie à Béthanie il y a quelques jours qui baignait d'un parfum précieux les pieds de Jésus.

Le vrai serviteur, la vraie servante, n'appliquent jamais des recettes. Leur service n'est pas un mode d'emploi dont ils suivraient les rubriques préétablies. Ils s'adaptent au terrain ; à tel moment, ils agissent avec trois fois rien, à tel autre ils dépensent beaucoup parce que la circonstance le demande. Les serviteurs tiennent compte du réel, des personnes qu'ils veulent servir. Ce n'est pas ce que font ceux qui ne servent pas et qui trouvent donc toujours étranges les agissements des vrais serviteurs. Les vrais serviteurs ne sont pas vus, ils demeurent invisibles, ou bien ils sont humiliés, méprisés, raillés.

Cela veut-il dire que le vrai serviteur reste isolé, qu'il agit individuellement au milieu d'un monde avec lequel il aurait finalement peu de rapport ? Non, pas du tout. Il est tout à fait solidaire de son entourage qui le raille. Il appartient à un peuple qu'il ne trahit pas. Comment cela ? Le service qu'il accomplit est toujours la réponse qu'il apporte à une question non résolue de son entourage. Raillé, outragé, ne sachant pas où son attitude va le conduire, le serviteur continue. Il porte les manques, les fermetures, les égarements du groupe dont il est membre pour qu'une réponse de vie soit donnée, précisément à ces manques, à ces fermetures, à ces égarements. "C'était nos péchés qu'il portait" (Isaïe 53, 4), sans participer lui-même à ce péché, mais attendant que la vie venue de plus loin que nous transforme la situation de manque en une plénitude. Par le Christ, en lui, avec lui, qu'ils le connaissent ou non, le serviteur, la servante assument la dure réalité de ce monde pour qu'elle soit enfin rejointe par la vie. Ils servent le monde qui les méprise, pour que la vie s'implante dans ce monde, pour que la vie le submerge. Pasteur

Josué Matthieu

 

bandu2 : menu_arrow.gif Artikatik: Création ou évolution ?. (Pasteur Josué Matthieu) - 23/09/2009 08:43

 

 

Création ou évolution ?

Préliminaire

Deux statuts de l'homme s'affrontent, celui de la foi et celui de la science or le concept scientifique de l'Homme se trouve aujourd'hui, en contradiction avec le concept dogmatique, immuable par définition, d'où conflit…


Chapitre I: L'enseignement traditionnel

Juger de la création implique de connaître le créateur.
C'est la révélation biblique et l'Eglise catholique, annonçant être la seule gardienne des vérités révélées qui nous permettent de connaître les attributs et le dessein de Dieu. Ces derniers sont rappelés d'après le Catéchisme officiel (1998).
Une attention particulière est portée au dogme du péché originel et au problème du mal qui lui est lié.

Chapitre II: La théorie de l'évolution face à la doctrine créationniste

La Doctrine créationniste est fixiste, or la science est évolutionniste ! Il est donné un aperçu de la théorie de l'évolution avec insistance sur la contingence qui s'oppose au finalisme religieux.
Les données paléontologiques comme les données éthologiques militent pour l'absence de hiatus, d'une discontinuité, entre l'animalité et l'humanité. Homme et singes supérieurs sont maintenant classés dans la même famille des hominidés.
L'idée d'un couple originel, Adam et Eve, (monogénisme) n'est plus tenable ce qui n'est pas compatible avec le dogme du péché originel.


Chapitre III: L'Eglise face à la théorie de l'évolution.

Il est d'abord donné un bref aperçu historique des rapports de l'Eglise avec la science jusqu'à la survenue du darwinisme. Ce dernier fut dans un premier temps rejeté par l'Eglise qui s'est crispée sur ses positions dogmatiques. Elle est allée jusqu'à opposer une science catholique, la "vraie science", à la "fausse science" profane. Il en est résulter, au début du 20ème siècle, la "crise moderniste" dont l'Eglise a eu du mal à sortir après avoir excommunié ou écarté les artisans du renouveau. Teilhard de Chardin, qui remet en cause la Genèse, est mis sur la touche et au milieu du 20ème siècle, Pie XII, bien que libéralisant l'exégèse, maintient encore un Adam personnel seul responsable du péché originel.


Chapitre IV: La tentative moderne de conciliation ou le revirement dogmatique

Sous la pression des évidences, l’exégèse se libéralise enfin et de nombreux théologiens tentent d'accorder la Genèse et le dogme du péché originel avec les données de la science de l'évolution. Pour cela ils sont obligés de tourner le dos au dogme établi. Ainsi, Adam n'est plus le premier homme, mais symbolise tous les hommes. Il n'a pas été créé parfait dans un paradis avant de pécher. L'évolution en ce qui concerne les transformations corporelles est acceptée par Jean Paul II. Seule l'intervention de Dieu à un moment donné de l'évolution a immédiatement humanisé l'animal. L'aggiornamento a conduit à un total revirement dogmatique, or le dogme, par définition, ne peut changer…


Chapitre V: Dieu le mal et la morale

La nouvelle conception modifie profondément le problème du mal. Dieu n'est plus en effet le créateur d'un homme parfait seul responsable du péché. Dieu devient complice du mal puisque ce dernier est intrinsèquement lié à un monde en évolution dont la perfection est à venir.
Déjà dans l'optique classique, il paraissait impossible de concilier le mal (dont le mal absolu) avec les attributs de Dieu. Dans l'optique évolutionniste, la conciliation peut encore moins se faire!


Conclusion

La science infirme l'inspiration infaillible de l'Eglise sur le plan dogmatique et atteint le concept même de Dieu. Il paraît impossible de concilier la raison, la morale et la foi.

Pour celui ou celle qui possède la vraie foi aucune conciliation n’est nécessaire !

Le monde, lui, croit ce qu’il voit, le chrétien, lui, voit ce qu’il croit.

Pasteur Josué Matthieu

 

bandu2 : menu_arrow.gif Artikatik: Repères ou convenances ?. (Pasteur Josué Matthieu) - 23/09/2009 08:41

 

 

Repères ou convenances ?
Souvenirs de chez Rahab

 

IL FAUT DES REPÈRES", entend-on souvent dire. J'ai l'impression que l'on confond parfois repères et convenances. Les convenances ont un petit goût « humain, trop humain » : on établit des convenances pour que tout le monde en vienne aux mêmes formes, aux mêmes idées. Et après tout, pourrait-on dire, pourquoi ne pas produire ainsi un peu de convivialité, de convergence ? Cela ne suffit pas.

Les repères viennent de Dieu


Le mot repère, si on l'emploie en accord avec la Parole de Dieu, suppose qu'on ne fasse pas d'abord référence au sens commun ni aux lieux communs. Le repère, c'est Dieu qui le pose. Quand Saül reçoit l'onction qui fait de lui le premier roi messie en Israël, le prophète Samuel le renvoie dans son village natal en l'avertissant qu'il fera au fil de son chemin trois rencontres (1 Samuel 10, 1-7) : d'abord deux hommes près du tombeau de Rachel l'engageront à rentrer chez son père, puis trois pèlerins portant des offrandes au Seigneur lui partageront le pain, enfin un groupe de prophètes manifestera l'action de l'Esprit du Seigneur. Ces trois rencontres, l'Écriture dit qu'elles constituent un "signe", mot que l'on pourrait parfaitement traduire par "repère". Pour son messie, Dieu trace un chemin rythmé de repères annoncés. Ces repères sont inattendus : Dieu ne pouvait-il choisir un signe moins morbide qu'une tombe pour inaugurer la royauté ? Ne pouvait-il proposer un rassemblement plus digne qu'une bande de derviches agités ?

Mais tels sont les repères que Dieu donne : ils étonnent, ils déconcertent, et pourtant ils balisent le chemin nouveau. De fait, que le messie ait rendez-vous avec un tombeau, qu'il partage le pain avec d'autres et qu'il préside à la descente de l'Esprit, ce sont là des repères utiles à noter…


La maison de Rahab

Quand le peuple de Dieu s'apprête à entrer en Terre Promise, Josué envoie deux éclaireurs pour reconnaître le pays. L'ambiance est solennelle : Dieu vient de parler longuement à Josué (Livre de Josué 1). Au début de la série des livres historiques qui racontent l'établissement en Canaan1, cette première page du livre de Josué ressemble au commencement de la Bible (Genèse 1-2) : Dieu s'adresse à un homme, un fils d'Adam, il l'invite à l'écouter et à marcher sur ses chemins. Le premier chapitre de Josué suggère d'ailleurs que le vocabulaire du chemin n'est pas pris en un sens imagé : marcher conformément à la parole de Dieu se fera concrètement en suivant les chemins géographiques de Terre Promise où Dieu guidera les siens : "Veille à agir selon toute la Loi que t'a commandée Moïse, mon serviteur. Ne t'en écarte ni à droite ni à gauche, afin de réussir partout où tu iras" (Josué 1, 7).

Josué envoie donc deux émissaires pour qu'ils examinent Jéricho, la première cité qui se dresse une fois que l'on a passé le Jourdain. "Ils allèrent donc, entrèrent dans la maison d'une prostituée du nom de Rahab, et ils y couchèrent" (Josué 2, 1). L'enchaînement des faits est précis : Dieu a parlé à Josué, Josué a répercuté cette parole au peuple, le peuple lui a répondu : "Partout où tu nous enverras, nous irons" (Josué 1, 16), Josué "envoie" bel et bien deux délégués du peuple qui "vont"… qui vont où ? Là où ils sont envoyés ! Leur destination est présentée avec un caractère d'évidence : ils ne tournent pas dans la ville à la recherche d'un lieu d'accueil, ils vont droit chez Rahab. Premier lieu de ralliement de ceux « qui viennent au nom du Seigneur » : la demeure d'une prostituée païenne.


Repère vers l'Église


Le texte n'est ni complaisant ni sottement ironique. Bientôt, les événements se bousculent et la maison de cette femme devient la plaque tournante de l'action divine. La police de Jéricho recherche en effet les deux espions israélites, la femme déclare qu'elle les a bien vus, mais qu'ils sont partis en dehors de la ville. Et puis, vite, elle rejoint les deux hommes qu'elle avait cachés sur sa terrasse et organise un plan pour qu'ils s'échappent et puissent revenir avec tout leur peuple : "Je sais que le Seigneur vous a donné tout le pays" dit-elle ; "c'est le Seigneur votre Dieu qui est Dieu dans le ciel en haut et sur la terre en bas". Avec ce qu'elle a entendu dire, cette femme, païenne et prostituée, a élaboré une catéchèse profonde et pertinente dont elle rend témoignage devant nos deux émissaires.

Non seulement elle a appris à connaître Dieu, mais elle se préoccupe aussi de ceux qui l'entourent : elle fait jurer aux deux envoyés de Josué que, quand ils reviendront avec la troupe des Hébreux, ils ne tueront aucun des habitants de Jéricho qui se seront réfugiés chez elle. Autrement dit, le temps que le peuple d'Israël revienne pour assiéger Jéricho, elle va faire de l'apostolat, afin de persuader le maximum de ses compatriotes de venir chez elle et d'être ainsi sauvés. Les Pères de l'Église, qui ne sont pas bégueules, ne s'y sont pas trompés : cette Rahab qui accueille le tout venant dans sa maison pour leur salut est une des figures de l'Église du Christ2.

Voilà donc un repère, magnifique et surprenant, d'autant plus essentiel qu'il est donné à l'origine de l'entrée en Terre Promise : nul ne saurait pénétrer dans le pays que Dieu donne sans passer par la maison de Rahab la prostituée. Rahab sait qui est Dieu, elle l'a compris en regardant ce qu'il fait pour les siens, elle anticipe en Terre Promise tous ceux qui vivront au milieu du peuple de Dieu (cf Josué 6, 25). Elle offre la première étape dans ce pays qui deviendra le Royaume du messie David. Quand Jésus (Josué), le Fils de David, dira que les prostituées entrent en premier dans le Royaume (Matthieu 21, 31), il ne lance pas une boutade paradoxale qu'il faudrait s'acharner à déminer pour la rendre convenable, pour en faire une convenance ; il souligne un repère que Dieu donne à son peuple depuis toujours : celles et ceux qui paraissent le moins recommandables, qui sait s'ils ne sont pas porteurs d'une compréhension de Dieu dont bien peu sont détenteurs ? Qui sait s'ils ne marquent pas l'entrée du pays où Dieu attend les siens ?


Le Saint-Esprit aide au déchiffrement

Tenir de tels propos est bien entendu très dangereux : cela peut ouvrir la porte à des impostures, à des méprises, à des abus. Mais tel est le signe donné par Dieu, le repère, très différent de la convenance : il oblige à examiner de plus près, avant de pousser les hauts cris, la réalité à laquelle on est confronté. Telle situation ambiguë, telle fréquentation compromettante sont peut-être autant de repères que Dieu met sur nos routes. Il convient d'y regarder à deux fois. La première fois, c'est l'humaine façon de considérer les choses "à première vue" ; la deuxième fois, c'est le Saint Esprit qui fait voir les circonstances de notre vie dans une lumière renouvelée3.

 


1. Livres de Josué, des Juges, de Samuel, des Rois.

2. Souvenons-nous au passage que Jésus est l'adaptation grecque de Josué, le nom de celui qui a fait entrer le peuple de Dieu dans un monde nouveau. C'est Origène, le grand commentateur chrétien du 2è siècle et début du 3è siècle après J-C (dans les Homélies sur Josué, notamment homélie 3) qui inaugure l'interprétation de Rahab et de sa maison comme figures de l'Église (Origène rappelle qu'en hébreu Rahab signifie "vaste espace" : il y voit une confirmation de l'Église qui ne cesse d'accueillir tous ceux qui cherchent le salut).

 

3. S. Thomas d'Aquin, dans son commentaire de l'évangile de Jean, rappelle qu'à certaines reprises, le Christ dit deux fois Amen ("Amen, amen, je vous le dis", expression que nos Bibles modernes traduisent parfois par "en vérité, en vérité, je vous le dis") ; c'est le signe selon s. Thomas qu'une vérité inhabituelle, venue de Dieu, va être proférée de manière toute particulière : amen est dit deux fois parce qu'il faut regarder à deux fois à ce qui va être proposé.