Bandu2.com gilbertblog4evercom » gilbertblog4evercom - บล็อกของ dvotion เข้าสู่ระบบ

สร้างบล็อก!

gilbertblog4evercom
gilbertblog4evercom : gilbertblog4evercom
blog traitant de religion

** แบ่งปันบล็อก **

ข้อมูลทั่วไป

ที่อยู่: http://gilbertblog4evercom.bandu2.com

การสร้าง: 11/03/2009 00:30
อัพเดท: 02/10/2009 08:55
บทความ 161
โพลล์ 1
รูปภาพ 2
ความคิดเห็น 1
จำนวนการเข้าชมของสัปดาห์ 30063
การเยี่ยมชมทั้งหมด 3111

Sur le regard des autres
Pas d'autres dieux que moi

gilbertblog4evercom :: gilbertblog4evercom


บล็อกอื่น ๆ: gilbert

France - dvotion
ตำแหน่ง: 33/56779 สมาชิก

รายการจะถูกจัดเรียงจากใหม่ล่าสุดที่เก่าแก่ที่สุด!

bandu2 : menu_arrow.gif บทความ: La sainte trinité (Pasteur Josué Matthieu) - 23/09/2009 08:39

 

 

La Sainte Trinité, un mystère à pratiquer ?

Par le Pasteur Josué Matthieu

À la Pentecôte, nous avons vu le Saint Esprit descendre sur les apôtres : et ils en furent “remplis” ! La peur qui leur était jusque-là chevillée au corps disparaît, comme du corps de Jésus plus tôt s’était dissipée la mort, disqualifiée par la vie. Affermis dans l’Esprit, les apôtres dans leur chair ne tremblent plus, ils vivent. Le Saint Esprit descend comme un feu qui se partage en “langues” sur chacun d’eux et leur délie la langue. Ils parlent, comme autrefois avait parlé le fils de la veuve ressuscité par Jésus : il s’était relevé “et il parlait”1. Les apôtres sont remplis du Saint Esprit et ils remplissent aussitôt le monde de leur parole : “Et chacun les comprend dans sa propre langue”2.

Le Saint Esprit, pour beaucoup de chrétiens, reste un personnage énigmatique. Feu, colombe ou vent violent, il apparaît comme une sorte d’entité subalterne, sans personnalité propre. Occupant la place de l’Amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père, et de l’amour dont nous devons nous aimer les uns les autres, il fait figure de symbole ou de métaphore. Pour certains, il n’est même qu’un fluide, une énergie dont on pourrait disposer à sa guise, une puissance dépourvue d’initiative propre que les guérisseurs et les gourous pourraient à volonté mettre au service de leurs ambitions personnelles, sans lui demander son avis.

Pourtant le Saint Esprit, dans la Trinité, est une Personne, à l’égal du Père et du Fils : “Je crois au Saint Esprit qui est Seigneur et qui donne la Vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes”, confessons-nous dans le Credo3.

Au sujet du saint Esprit.
Il ne s’agit pas ici de dénigrer à quelqu’un ces comportements qui, dans un premier temps, peuvent se présenter comme les seuls praticables pour aller à Dieu. Après tout, pendant bien des années, chacun négocie son appartenance au ciel comme il peut ! Mais il faut savoir que cela doit avoir une fin. Vient un temps en effet où la chair est « remplie », elle sait ce qu’elle reçoit du Père, et comment elle le reçoit : dans le Fils et par l’Esprit. C’est de théologie qu’il s’agit ici, de la théologie de notre chair en croissance vers sa splendeur définitive.

Car tout vient du Père : l’Esprit "procède" du Père, et le Fils est “engendré du Père avant tous les siècles”. Le Père est la source, il crée dans le Fils et par l’Esprit. Le Fils est celui en qui la chair vient au monde, mais c’est par l’Esprit qu’elle prend forme, la forme du Fils. Le Fils et l’Esprit sont constamment occupés l’un de l’autre. Ensemble, ils collaborent à l’œuvre du Père qui donne la vie. Ainsi en va-t-il de même de la Sagesse, à l’œuvre avec le Créateur depuis le commencement6. La Sagesse, dont on ne sait jamais bien si elle se réfère au Fils ou à l’Esprit, est précisément la figure de cette collaboration intime et incessante du Fils et de l’Esprit par laquelle notre chair accède à sa plénitude. Jésus ressuscité peut souffler l’Esprit sur ses disciples7. Jésus ressuscité dans sa chair vit du Saint Esprit, qui est son Souffle. On pourrait dire qu’il ne respire que par Lui. De même c’est la chair du Christ toute entière pétrie de l’Esprit que nous mangeons, une chair ressuscitée par laquelle nous mêmes nous ressuscitons, pourvu que nous y consentions.

Celui ou celle qui accueille l’Esprit devient d’emblée participant de la chair du Fils. L’Esprit lui ouvre alors l’accès aux Écritures dont il est l’inspirateur, le co-auteur avec le Verbe. Dans le Verbe et par l’Esprit, toute histoire humaine trouve son sens. Scrutant les Écritures, celui ou celle qui a accueilli l’Esprit y rencontre les péripéties de sa propre histoire, inscrite depuis le commencement dans la mort et la résurrection du Christ.

Par l’Esprit et dans le Christ, nous osons quotidiennement affronter les peurs et les dangers qui nous menacent, nous osons parler. Dans le Christ et par l’Esprit, nous savons aimer. Chaque jour nous recevons l’Esprit et chaque jour, avec le Christ, nous ressuscitons, pour que soit manifestée la gloire du Père, en ce monde et dans notre chair, dès maintenant et à jamais.

 

 

1. Luc 7, 15, dans le récit de la résurrection du fils de la veuve en Luc 7, 11-17. Il est à remarquer que les Actes des Apôtres sont écrits par le même auteur. Luc met en relation le fils de la veuve qui, aussitôt ressuscité se met à parler et les apôtres qui, recevant l’Esprit, se mettent eux aussi à parler, indiquant par là qu’ils vivent eux aussi une résurrection.

2. Voir le récit de la Pentecôte : Actes 2
3. cf. Symbole de Nicée Constantinople.

4. D’autres en usent de la même manière de la Vierge Marie, ainsi nommée : « notre maman du ciel ». Si ces pratiques pédagogiques peuvent dans un premier temps paraître guérissantes, on s’aperçoit qu’à la longue elles deviennent, pour le peuple de Dieu, tragiquement infantilisantes.
5. Ce n’est pas dire qu’il n’“aime” pas les pharisiens, mais alors c’est notre définition de l’amour qui doit être révisée.

6. Proverbes 8,22-31 ; Sagesse 9, 9.
7. Jean 20, 22

 

 

bandu2 : menu_arrow.gif บทความ: Le privilège de la liberté. Pasteur Josué Matthieu - 23/09/2009 08:30

 

 

Le privilège de la liberté

Inspiré par l'esprit de l'Evangile, la Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen rappelle l'importance de la liberté individuelle. Ce droit essentiel, auquel tout être humain aspire, est affirmé dès l'article premier : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits...!" Est-il, en effet, privilège plus grand que celui d'être libre ? Jean Jacques Rousseau l'affirmait déjà dans son Emile : "Le premier de tous les biens, c'est la liberté".

En France, nous appartenons à un petit nombre de pays - pas plus d'une trentaine au monde, paraît-il? - où la démocratie est un acquis difficilement renégociable. C'est grâce à elle, plus qu'à la Déclaration des Droits de l'Homme, que nous jouissons de libertés individuelles et collectives inestimables ; libertés que nous envient, du reste, beaucoup d'autres pays. Mais sommes-nous bien conscients du privilège que nous avons? Nous en jouissons pourtant tous les jours et de multiples manières.

Il y a, par exemple, la liberté de circuler! Nous pouvons sortir de chez nous, marcher ou rouler où bon nous semble, profiter de la nature aux multiples facettes, sans que nous ne soyons aucunement inquiétés par les autorités. Tel n'est pas le cas pour une foule de peuples aujourd'hui. On peut évoquer ici la trop célèbre devise, celle de Hô Chi Minh qui, en son temps, était écrite en lettres rouges sur tous les murs des bâtiments publics du Vietnam : "Il n'y a rien de plus précieux que l'indépendance et la liberté" ; ce qui faisait dire aux Vietnamiens, en catimini : "La liberté est trop précieuse ; c'est pourquoi on ne nous en donne qu'un tout petit peu...!" Pouvoir se déplacer sans avoir à demander une autorisation, sans avoir à être pourvu d'un laisser passer, sans être surveillé ou suivi, nous semble naturel... c'est pourtant un privilège!

Il y a aussi la liberté de s'exprimer! Nous y sommes tellement habitués que nous n'en mesurons pas l'importance. Bien entendu, cette liberté là se doit d'avoir quelques limites que le respect d'autrui, heureusement, nous impose ; et la loi est là pour nous le rappeler. Montesquieu ne le disait-il pas : "La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent!" Mais affirmer librement ce qu'on pense, sans risquer d'être dénoncé et poursuivi, comme aux heures les plus sombres de l'occupation, lors de la dernière guerre mondiale ; ne pas avoir à parler à mots couverts, en glissant un regard ici et là pour s'assurer qu'on n'est pas épié... quel privilège! Certains, hélas, ne se gêne pas pour abuser de se privilège ; ils se permettent de dire et de publier tout et n'importe quoi, étalant sur la place publique "les choses honteuses qui se font en secret", comme le dit la Bible. C'est, là encore, l'expression de la liberté, même si sur ce point, on ne cesse d'en user et d'en abuser.

Il y a encore la liberté de conscience! Elle est inscrite dans notre Constitution française et nous oublions trop souvent d'en mesurer les avantages. Elle représente pourtant l'un des biens les plus précieux que puisse posséder la conscience humaine. On peut, bien sûr, regarder ce privilège sous un aspect négatif, dans le sens ou chacun est libre de croire en qui il veut et ce qu'il veut, permettant l'invasion de toutes les sectes possibles. Mais pour le chrétien, quel privilège que de pouvoir librement croire en Dieu, en Jésus-Christ, en la vérité révélée par la Bible, sans être inquiété, pourchassé, comme le furent les huguenots aux heures les plus sombres de notre histoire de France. Cette liberté là n'a pas de prix!

Et puis, il y a encore tant d'autres libertés dont nous pourrions parler! La liberté de vote pour tous ; la liberté de travailler... pour autant qu'il y ait, bien sûr, assez de travail pour chacun ; la liberté, pour ceux qui ont la santé, de pouvoir pratiquer leurs sports favoris ; la liberté, pour ceux qui en ont les moyens, de s'offrir tous les loisirs qu'ils veulent. La liberté d'acheter et de vendre, avec cette grande liberté de choix que nous avons en tout et pour tout, nous qui vivons dans une société d'abondance et qui, malheureusement, oublions si souvent d'être reconnaissants pour tous ce que nous avons à notre disposition. D'autant que nous savons bien que pour les habitants de beaucoup de pays, la liberté, toutes les libertés manquent cruellement. Et pour beaucoup d'autres où il y a abondance de biens, le bonheur n'est pas forcément au rendez-vous de leurs libertés. Monsieur de La Fontaine écrivait dans la morale de sa fable : Le cheval s'étant voulu venger du Cerf, "Hélas! Que sert la bonne chair quand on n'a pas la liberté!"

On pourrait ainsi longtemps épiloguer sur le privilège d'être des êtres libres. Or, ce que nous oublions peut-être encore plus facilement, c'est que notre liberté s'arrête aussi là où commence celle des autres. Il n'y a donc pas de "liberté" sans limites, celles du respect d'autrui, en particulier et, avant cela, celle du respect de l'auteur de la liberté : Dieu lui-même!

Or c'est bien avec Lui que l'on peut connaître La vraie liberté! Jésus-Christ est venu dans le monde afin de nous faire connaître le plein sens de la liberté. Il a dit : "Quiconque se livre au péché est esclave du péché ...Si le fils vous affranchit, vous serez réellement libres" (Jean 8 : 34 et 36). Parce que toute forme de liberté débridée devient rapidement licence, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est venu mettre de l'ordre dans nos valeurs et nous révéler quelle est l'emprise de l'esclavage du péché, racine de tout débordement. C'est là ce que tout chrétien est invité à vivre en Lui, le Christ! Disons même que c'est en cela que réside la véritable vie chrétienne. L'apôtre Paul en parle comme de "la liberté glorieuse des enfants de Dieu" (Rom. 8 : 21).

Seulement voilà! Le chrétien, lui aussi, peut abuser de sa liberté chrétienne. C'est ce que faisaient certains, déjà du temps de l'apôtre, qui écrivait aux Corinthiens de ne pas profiter de leur liberté pour faire tout et n'importe quoi : "Prenez garde que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles" (2 Cor. 8 : 9).

Alors, pensons aux autres autour de nous. Ne vivons pas en égoïstes, même lorsque nous considérons que nous sommes dans nos droits. La charité chrétienne doit présider à nos désirs et à nos motivations de façon à ne faire de tort à personne. Aux Galates, Paul affirmait aussi : "C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude... Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair..." (Gal. 5 : 1 et 13). Ces chrétiens se croyaient supérieurs aux autres chrétiens parce qu'ils continuaient à observer scrupuleusement la loi judaïque. Forts de leur bonne conscience, ils se permettaient certaines choses qui n'avaient plus rien à voir avec le fruit du Saint-Esprit. La chair avait vite repris le dessus sans qu'ils en aient conscience.

C'est ce que l'apôtre Pierre rappellera aussi en écrivant sa première lettre aux chrétiens dispersés : "C'est la volonté de Dieu qu'en pratiquant le bien, vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu! (1 Pi. 2 : 15 - 16).

Il y aurait, certes, encore beaucoup à dire la dessus, quant à notre façon de parler et d'agir entre chrétiens, si souvent en désaccord avec la vérité que nous professons, mais que nous assenons sans amour. Une saine réflexion sur la question devrait permettre à chacun de mettre de l'ordre dans ses pensées et dans ses actes, si nécessaire. Laissons donc le Saint-Esprit œuvrer  en nous de façon à faire l'application pratique qui s'impose, pour que nous vivions une vie chrétienne normale.

Seul ce travail de l'Esprit de Dieu dans nos cœurs peut nous éviter de tomber dans les si nombreux pièges que l'ennemi nous tend. Si le Saint-Esprit nous remplit et nous conduit ainsi, nous connaîtrons la vraie liberté : celle qui nous affranchit du péché et non de Dieu, et qui est plus précieuse que toutes les autres. Souvenons-nous de ce que dit la Bible : "Le Seigneur, c'est l'Esprit ; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté!" (1 Cor. 3 : 17). Quel grand privilège, le plus grand alors, que celui de devenir enfant de Dieu par la foi en Jésus-Christ et de recevoir le Saint-Esprit pour vivre, et pour vivre vraiment libre, à la gloire de Dieu !

Pasteur Josué Matthieu

bandu2 : menu_arrow.gif บทความ: La repentance.(Pasteur Josué Matthieu) - 23/09/2009 08:27

 

 

 

fg"(-è_çà)=)xaw&))(tsé

La révélation de ce que nous sommes en Jésus

La repentance.

« Mais Dieu a accompli de cette manière ce qu'il avait annoncé d'avance par tous ses prophètes : le Messie qu'il avait promis d'envoyer devait souffrir. 19 Maintenant donc, changez et tournez-vous vers Dieu pour qu'il efface vos péchés. 20 Alors le Seigneur vous accordera des temps de repos, et il vous enverra celui qu'il vous a destiné comme Messie : Jésus ».

(Actes 3 :18 à 20)

La repentance, c’est un mot qui tend à disparaître du langage religieux moderne, et qui pourtant tient une grande place dans la Parole de Dieu. Se repentir est en effet, pour chaque personne un point de départ de relations avec Dieu. C’était la substance de la prédication de Jean Baptiste, puis du Seigneur Jésus lui-même, et enfin de ses apôtres (Marc 1 :4, Luc 24 :47)

La repentance est une œuvre de Dieu dans la personne intérieure elle-même. C’est un changement de pensée à l’égard de soi-même comme à l’égard de Dieu. L’humain prend conscience, d’une part qu’il est un pécheur, d’autre part que Dieu ne veut pas sa condamnation, mais sa conversion et la vie.

La repentance n’est pas un simple changement de comportement, qui peut n’être qu’extérieur. C’est le retour complet et décider du cœur à Dieu.

L’apôtre Pierre adresse cet appel : « Repentez-vous et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés ».

Qui doit se repentir ? Tout homme, toute femme, car Dieu ordonne que tous, en tous lieux, ils se repentent » (Actes 17 :30). La bonté de Dieu te pousse à la repentance » (Romains 2 :4)

Repentez-vous….produisez donc du fruit qui convienne à la repentance » (Matthieu 3 :2,8) Produire un tel fruit, c’est reconnaître avec droiture sa conduite et sa condition de pécheur, c’est croire à l’Evangile, et avoir désormais un comportement responsable animé par Dieu lui-même.

Pasteur Josué Matthieu

fg"(-è_çà)=)xaw&))(tsé

 

bandu2 : menu_arrow.gif บทความ: L'Ancienne Croix et la nouvelle Croix. (Josué Matthieu) - 23/09/2009 06:23

 

 

L’Ancienne Croix et la Nouvelle

L'ancienne croix n'avait rien à faire avec le monde. Pour la nature orgueilleuse et déchue d'Adam, c'était la fin du voyage. Elle exécutait la sentence imposée par la loi du Sinaï.
La nouvelle croix, elle, n'est pas opposée à la race humaine ; au contraire, elle est sa bonne amie et elle est, si on le comprend bien, une source intarissable de gaieté et d'amusement innocent. Elle permet à Adam de vivre sans être dérangé car sa raison de vivre reste inchangée ; il continue à vivre pour son propre plaisir avec une seule différence : désormais il trouve son plaisir à chanter des cantiques et à regarder des films religieux au lieu de chanter des chansons paillardes et de fréquenter les bars. L'accent est toujours placé sur le plaisir personnel, même si ce plaisir est sur un plus haut niveau intellectuel ou de moralité.

Cette nouvelle croix encourage une approche de l'Evangile entièrement nouvelle. L'évangéliste n'exige pas un renoncement à la vie passée avant de recevoir la nouvelle vie. Il ne prêche pas les contrastes mais les similitudes. Il cherche l'intérêt du plus grand public en montrant que le Christianisme ne demande rien de désagréable, mais qu'il offre, au contraire, la même chose que le monde, seulement sur un niveau plus élevé. Peu importe ce que ce monde délirant de péché réclame, c'est exactement ce que le Christianisme lui offre, sauf que son produit est censé être meilleur. Cette nouvelle croix ne tue pas le pécheur, elle le rééduque. Elle le dirige vers une voie plus propre et plus joyeuse et lui conserve sa propre estime. A celui qui est égocentrique elle dit, "Viens et vante-toi dans le Seigneur !" A celui qui se met toujours en avant, elle dit, "Affirme-toi pour Christ !" A celui qui recherche les émotions fortes, elle dit, "Cherche des émotions parmi les chrétiens !" Le message suit toujours ce qui est en vogue et l'adapte pour que le plus grand nombre soit attiré.

Cette façon de voir peut être sincère, mais sa sincérité ne l'empêche pas d'être fausse. C'est faux parce c'est aveugle. Cela passe entièrement à côté du vrai sens de la croix de Jésus-Christ.

L'ancienne croix est un symbole de mort. Elle représente la fin abrupte et violente de l'être humain. L'homme qui prend sa croix et avance sur le chemin du supplice, a déjà dit « adieu » à ses amis. Il sait qu'il ne va pas revenir. Ce sera bientôt la fin. La croix n'offre aucun compromis, elle ne modifie rien, n'épargne rien ; elle en finit avec l'homme tout entier. Elle n'essaye pas de garder de bonnes relations avec sa victime. Elle frappe dur, et quand son œuvre est terminée, l'homme n'existe plus.

La race d'Adam est sous la sentence de mort. Il n'y a pas moyen d'y échapper. Dieu ne peut approuver les fruits du péché, même s'ils paraissent innocents et beaux aux yeux des hommes. Le salut de Dieu consiste à « liquider » l'homme et puis à le ressusciter à une nouvelle vie.

Cet évangélisme qui cherche à tisser des liens amicaux entre les voies de Dieu et celles des hommes est en contradiction avec la Bible, et se rend cruel aux âmes qui écoutent son message. La foi en Christ n'est pas parallèle à ce monde mais orthogonale. Quand on vient à Christ, on n'amène pas sa vieille vie à un niveau plus élevé, on la laisse plutôt à la croix. Le grain de blé doit tomber en terre et mourir.

Nous qui prêchons l'Evangile, nous ne devons pas nous considérer comme des agents de relations publiques envoyés pour établir de bonnes relations entre Christ et le monde. Nous ne sommes pas là pour rendre Christ plus acceptable aux grandes entreprises, aux médias, au monde du sport ou aux Grandes Écoles. Nous ne sommes pas des diplomates, mais des prophètes, et notre message n'est pas un compromis mais un ultimatum.

Dieu offre la vie, mais pas une vieille vie améliorée. La vie qu'Il offre suit la mort, c'est une vie de ressuscité. Cette vie se tient toujours dans l'ombre de la croix. Celui qui veut la posséder doit passer sous sa houlette. Il doit renoncer à lui-même et accepter la juste sentence de Dieu à son encontre. Comment traduire cette théologie dans la vie quotidienne ? Comment appliquer cela à celui qui se sait condamner mais qui veut trouver une nouvelle vie en Jésus Christ ? Simplement, il faut qu'il se repente et qu'il croie. Il faut qu'il abandonne ses péchés et, par la suite, sa propre vie. Il ne doit rien couvrir, rien défendre, rien excuser. Il ne doit pas chercher à négocier avec Dieu, mais baisser la tête en confessant qu'il ne mérite que le jugement de Dieu. Ayant fait cela, alors il doit contempler avec foi le Sauveur ressuscité sachant que c'est de Lui et de Lui seul que viendra cette nouvelle vie et le pardon de ses péchés. La croix qui a mis fin à la vie terrestre de Jésus va maintenant mettre fin à celle de ce pauvre pécheur, et la puissance qui a ressuscité Christ de la mort va maintenant le ressusciter à une nouvelle vie. A ceux qui refusent de croire ce qui vient d'être dit ou qui pensent que ce n'est qu'un point de vue étroit et personnel, permettez-moi de dire que Dieu a placé son sceau d'approbation sur ce message depuis les jours de l'apôtre Paul jusqu'à présent. Qu'il soit présenté dans ces mêmes mots ou non, ce message est l'essence de toute prédication qui a donné la vie et la puissance au monde à travers les siècles. Les Réformateurs et les hommes de Réveil ont tous mis l'accent sur ce point, et les puissantes manifestations du Saint-Esprit ont été le témoignage de l'approbation de Dieu à leur égard. Oserions-nous, qui sommes héritiers d'un tel héritage de puissance, modifier la vérité ? Oserions-nous, avec nos petites gommes, effacer les lignes de ce merveilleux plan ou altérer le modèle qui nous a été présenté sur la Montagne ? Que Dieu nous en garde ! Prêchons la vielle croix et nous en découvrirons bientôt l'ancienne puissance.

Pasteur Josué Matthieu